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Brevet de qualification du prochain Paris-Brest-Paris

BRM 600km Chevigny Saint Sauveur (Côte d'Or)

BRM 600 Chevigny Saint Sauveur

(Banlieue de DIJON)

 

Sur le calendrier prévisionnel de nos 2 ultras était cochée la date du 3 juin 2023 pour boucler la longue série qualificative du Paris Brest Paris de fin août par le BRM 600 km. Pas une mince affaire où chacun(e) déploiera sa propre approche (il n’y a pas de standard) et gestion de mise en place de ses propres leurres pour apprivoiser ses douleurs (pour ceux qui avaient des doutes, oui il y en a : occuper ses moments de lassitude, annihiler les signes contraires que le cerveau ne manquera pas de vous envoyer ……

Samedi matin 8 heure, voilà nos deux compères sur la ligne de départ à Chevigny Saint Sauveur dans la banlieue Dijonnaise, parmi une bonne vingtaine de participants venus chercher le graal. Tous les indicateurs sont au vert, qui plus est, le beau temps est de la partie, le seul bémol annoncé est ce foutu vent de Nord-Est qui devrait nous accompagner de face sur les 300 premiers kilomètres. Pas là pour se plaindre et quand il faut y aller, il faut y aller.

Pour une fois, le départ se fera gentiment à une allure correcte en direction de la Haute Saône et des Vosges via Champlitte, Corre et tout ceci dans une ambiance de camaraderie, marque de fabrique principale de ces épreuves à laquelle on peut ajouter le soutien, l’entraide, l’humilité, la simplicité et le respect. Au bout de quelques kilomètres un petit groupe de 2/3 participants hausse la cadence, le gros de la troupe laisse partir, le chemin est encore long.  Les stratégies commencent à se mettre en place et quelques kilomètres plus loin le groupe se scinde à nouveau en deux et là, nous restons avec la première partie d’un petit groupe composé d’une dizaine de concurrents. La suite nous apprendra sans encore le savoir que nous allions quasiment rester ensemble les 450 prochains kilomètres, certes, avec parfois un ou deux éléments qui disparaissent mais que l’on verra réapparaitre au fil du temps.

12h30 et 125 km parcourus ce sera notre premier stop à la boulangerie de Monthureux sur Saône, ce lieu emblématique français (la boulangerie bien entendu) étant inscrit depuis longtemps au Panthéon du monde de la longue distance.  Environ 40 minutes plus tard nous voilà repartis direction Darney (premier pointage), Mirecourt, Vézelise pour rejoindre Toul au Km 220, pour notre deuxième stop et là, avec un vrai repas à la clé pris à la Cafétaria d’une grande surface.  Comme les températures sont clémentes et que la luminosité est bonne, nous décidons de repartir en direction de Verdun en tenue légère et repousser au maximum le port des équipements de nuit. Ce tronçon n’a pas été la partie la plus fun du parcours, celui-ci emprunte une route principale avec une forte circulation sur sa première partie, cela ira un peu mieux quand nous bifurquerons pour exécuter la boucle pour rejoindre Douaumont et son ossuaire et retrouver des profils plus pentus, ça grimpe et pas qu’un peu. Passage devant l’ossuaire de nuit avant d’amorcer la longue descente qui nous emmènera jusqu’à Verdun au kilomètre 315, pour le point le plus au nord du parcours où nous devons justifier de notre passage. Un bar animé et bruyant fera l’affaire sur les bords de Meuse, pour une petite pause et permettra de finir de s’équiper pour la nuit en vêtements chauds.  Quand il faut y aller, il faut y aller et le petit groupe reprend son cheminement à la conquête du graal via Bar le Duc, avec une belle découverte, les belles bosses ce n’est pas que chez nous, monsieur Garmin affiche un 15%, ça continue à piquer. Le groupe avance régulièrement avec un léger vent favorable dans une belle entente pour rejoindre Saint Dizier et à son entrée les avis divergent, on va tout droit ou on suit la trace, discussions et tergiversations et hop 2 à droite le reste à gauche (nous), mauvais choix cela nous aura occasionné un peu de jardinage mais nous retrouverons vite le bon chemin. 6h30 du matin Montiers en Der où la boulangerie locale est déjà ouverte, qui plus est, il y a du café, que du bonheeeeeur ! Rassasié, réchauffé, requinqué et déjà quelques couches vestimentaires disparaissent pour prendre la direction de Bar sur Aube, c’est là que d’autres surprises nous attendent. Au sortir de Bar sur Aube nous quittons les routes principales pour emprunter des chemins de vigne avec des montées, certes courtes, mais qui affichent allègrement les 16/17%, avec comme objectif de rejoindre Essoyes 30 km plus loin, qui sera le dernier pointage du périple. Kilomètre 481 il est 10h05 nous voilà arrivé au charmant petit bourg de Essoyes où nous espérons trouver a minima un commerce pour acheter de quoi se restaurer, la chance continue à nous sourire et nous trouvons notre bonheur, une des boulangeries (encore) est ouverte, il était temps devant le peu de choix qu’il restait en vitrine. Le soleil commence à taper dur il va nous falloir être vigilant pour remplir les bidons dès que nous trouverons un point d’eau, voire sortir la crème solaire pour certains. 25 minutes plus tard nous voilà repartis pour la dernière partie du périple pour un tronçon de quasi 130 kilomètres et, si nous avions bien ciblé que cela ne serait pas facile, nous en avons eu rapidement la confirmation, les quasi 2000 mètres de dénivelé sur cette partie en sont le témoin et les premières grosses chaleurs (33° au plus chaud) agissent sur les organismes.  Les 20 derniers kilomètres étant descendants ou plats l’objectif était de basculer et plus rien ne pouvait arriver. 17h55 (on y tient), enfin de retour un peu usé, fatigué, assoiffé et en ayant amélioré le bronzage au passage, mais surtout avec le plaisir d’avoir réussi à décrocher la timbale.  Maintenant et après quelques jours de repos les yeux seront fixés sur la suite de l’histoire, Paris Brest Paris 2023, et là il reste une autre histoire à écrire….   

Les 2 fêlés de l’ultra Jean-Louis et Didier

 


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