Les Fondus de l’Ultra.
Nos deux fêlés de l’ultra distance s’étaient lancé un défi un peu fou pour 2022, c’est normal vous me direz, celui d’enchaîner deux BikingMan en l’espace de deux mois.
La Corse début juin et l’Auvergne Rhône-Alpes début août ont vu nos deux compères et amis se présenter sur la ligne de départ au milieu de 160 participants pour la Corse et 120 participants pour Aura, avec comme seule certitude, celle d’avoir fait ce qu’il fallait faire, pour espérer réussir à boucler ces deux épreuves hors norme.
Pour le tournage du premier épisode, les beautés de la Corse furent explorées, les petites routes pittoresques voire désertiques et parfois cabossées furent empruntées, les difficultés de l’Ile de beauté (quasi toutes) furent escaladées, les jambes se souviennent encore du terrible col de Battaglia. Quelques petits pépins physiques pouvaient laisser croire que l’objectif serait compromis, quelques rencontres ou événement auraient pu laisser des traces voire stopper nette l’entreprise (cochons et vaches en liberté, chien, sanglier et par 2 fois des véhicules, bouchons autoroutiers qui auraient pu nous faire manquer l’embarquement, zèle d’agent d’embarquement…). Qu’à cela ne tienne, nos deux gaillards dans une régularité métronomique ont rallié la ligne d’arrivée avec le sentiment d’avoir donné le meilleur d’eux-mêmes et couronnés du titre de vétérans de l’épreuve, cela commence à devenir une habitude.
Quant au tournage du deuxième épisode, c’est la grande région Auvergne Rhône-Alpes qui fût le théâtre des prises de vue, qu’elles soient sportives ou extra-sportives. Après le départ de Bourg lès Valence, c’est l’Ardèche qui fut le témoin de la première difficulté avec l’ascension du col de la Mure, ça pique vous pouvez nous croire et ce n’était que le début, car nous avions bien retenu le discours de l’organisateur lors du briefing d’avant course « vous allez prendre cher et vous marcherez ». Grandiose la beauté des paysages rencontrés de l’ensemble des régions traversées, surprenantes les températures subies, du frigo matinal dans le Cantal au four solaire des Monts du Lyonnais. Pour la première fois nous avons rencontré à plusieurs reprises des difficultés quant à la restauration (contrée sans commerce, complet, pas de place, trop tard même s’il n’était que 20h30, pas l’envie d’accueillir deux cyclistes peut-être pas assez présentables…) mais par chance nous avons aussi rencontré de belles personnes qui ont su satisfaire nos besoins. Au vu des températures sur toute la semaine, cela a aussi été une véritable chasse à la canette et il nous a fallu aussi accepter de boire plus souvent de l’eau chaude plus tôt que fraîche.
Pour clore ces deux épisodes, je ne peux passer sous silence les deux cérémonies de clôture avec repas des finishers, où les concurrents qui arrivent pendant celle-ci sont accueillis avec tous les honneurs qu’ils méritent, une communion s’installe, des frissons vous parcourent, les émotions remontent, les familles se rassemblent jusqu’à verser des larmes de joie et de bonheur, tout cela vaut toutes les récompenses.
A écouter nos deux fêlés il semblerait que ce serait le dernier, mais faut-il vraiment les croire ?